Être quelqu'un d'empathique est plutôt perçu comme une bonne chose par la société. On voit ça comme une qualité plutôt qu'un défaut. Mais en réalité c'est un calvaire à vivre pour l'empathique.
Imaginez une éponge. Une éponge ça absorbe n'importe quoi de liquide. Qu'il s'agisse d'un merveilleux champagne ou d'une marre de pisse ne change rien pour cette éponge. Être empathique c'est pareil. On ne fait pas la différence entre la joie ou la douleur. Une émotion est une émotion et si on est trop près : on l'absorbe, on la ressens.
Cela peut se traduire aussi bien par une crise de larmes quand on ressent la joie de notre amie qui nous annonce qu'elle va se marier que par une crise d'angoisse après avoir passé la journée avec une personne de mauvaise humeur. On absorbe les émotions des autres mais on est pas non plus immunisés contre nos propres émotions.
Et quand on est à la fois empathique et hyper sensible c'est le combo gagnant pour devenir dépressive chronique malheureusement.
J'arrive pas toujours à identifier que l'émotion que je ressens à un moment donné n'est pas la mienne. Ça prend parfois du temps pour comprendre que là si je me sens mal c'est pas "sans raison". La raison vient juste d'ailleurs.
J'aimerai pouvoir vous dire qu'il y a des solutions. Mais j'avoue ne pas avoir trouvé grand chose de réellement efficace. Pour ma part je me suis juste résignée à faire avec. Le premier réflexe est d'étouffer ces émotions mais me faire ronger de l'intérieur par des émotions qui ne sont même pas les miennes ... ça m'excite pas des masses. Alors j'essaie sans cesse de me raisonner, de me questionner. Déjà d'avoir mis des mots sur tous ça me permet de limiter les migraines et les mots d'estomac...
Je pense qu'en fait tous les êtres humains sont empathiques à différents niveaux. Et je pense vraiment que c'est ça qui rend parfois les gens complètement tarés...
Cet article ne mène pas à grand chose pas vrai ? Peu importe, ça m'a fait du bien de l'écrire.
